La crypte des victimes militaires du massacre de Katyń

Des officiers juifs parmi les victimes

La crypte dédiée à la mémoire des victimes du massacre de Katyń avec les noms des officiers et sous-officiers polonais assassinés, dont des militaires juifs, est située dans l’église de la très Sainte Vierge Marie Reine de Pologne, rue Długa à Varsovie.

Crypte dédiée aux victimes militaires du massacre de Katyń
Crypte dédiée aux victimes militaires du massacre de Katyń (Cliquer pour agrandir)

Ce n’est qu’en 1990 que les autorités russes (URSS), à l’instigation de Mikhaïl Gorbatchev, reconnurent leur responsabilité dans le massacre de Katyń perpétré par le NKVD (police politique) durant le printemps 1940 en territoire russe, massacre qui fut longtemps attribué aux allemands qui découvrirent les charniers après l’opération Barbarossa (invasion de L’URSS) dès 1942 et celui de Katyń en 1943.

22 000 officiers et sous-officiers ainsi que de nombreux policiers et autres fonctionnaires furent exécutés par le NKVD et leurs corps ensevelis dans des fosses communes réparties sur plusieurs sites dont le plus emblématique reste celui de Katyń situé près de Smolensk. Les adresses des familles qui avaient reçu des lettres de leurs proches avant leur exécution furent utilisées pour les localiser et les déporter vers le Kazakhstan, plus de 60 000 personnes furent concernées.
La répression russe envers les populations polonaises, les cadres et fonctionnaires, les ecclésiastiques lors de l’occupation de la Pologne orientale entre 1939 et la mi-1941 fut particulièrement sévère et sanglante. Il est aujourd’hui difficile de quantifier le nombre de victimes et de personnes concernées, mais selon des études récentes, ce serait pas moins de 340 000 personnes qui auraient été déportées et plus de 500 000 victimes évaluées dont une partie mortes en camp ou fusillées.
Nombre de familles habitant alors la Pologne orientale furent touchées par ces exactions et ces déportations, de là s’instillât un fort ressentiment chez nombre de polonais envers les populations juives dont certaines avaient vu d’un bon œil l’arrivée de l’occupant russe en 1939. Cette animosité pris une tournure dramatique de la part de polonais contre leurs voisins juifs lors des pogroms qui intervinrent entre juillet et août 1941 en région de Podlachie (Jedwabne, Radziłów, Szczuczin, Stawiski…) Il est à noter que de nombreux juifs furent aussi déportés vers l’est durant l’occupation russe.