Les peintres Efraim et Menasze Seidenbeutel

Le destin tragique des peintres jumeaux

Les peintres jumeaux Efraim et Menasze Seidenbeutel-
Les peintres jumeaux Efraim et Menasze Seidenbeutel (Cliquer pour agrandir)

Les frères jumeaux Seidenbeutel sont nés à Varsovie le 7 juin 1902.
Jusqu’au début des années 1920, ils travaillèrent comme employés de bureau. C’est avec leur grand-frère Józef qu’ils s’initient à la peinture dès 1921. A partir de 1923, il étudient les arts à l’école municipale de peinture et des arts décoratifs sous la direction de Miłosz Kotarbiński, peintre polonais reconnu puis à l’école des beaux-arts de Varsovie l’année suivante avec notamment Tadeusz Pruszkowski un autre grand peintre polonais jusqu’en 1929. Durant cette période, ils commencent à exposer leurs œuvres mais c’est au début des années 1930 qu’ils participent à de nombreux salons et expositions. Certaines de leurs créations étaient réalisées conjointement et signées de leur patronyme.
En 1932, ils réalisèrent un voyage en France, en Italie, en Allemagne et en Belgique, leur travail s’inscrivait au niveau du style dans la lignée des peintres traditionalistes. Leurs tableaux furent exposées dans de nombreuses villes européennes ainsi qu’à Moscou et New York, ils participèrent à la XIXème biennale de Venise en 1934. Membres de plusieurs associations et mouvements d’artistes, ils avaient également des liens étroits avec les milieux artistiques de Lwów.
Durant la guerre, ils se réfugièrent à Lwów où ils vécurent cachés chez une amie peintre, puis probablement à Moscou en 1940, ensuite ils se rendirent à Białystok. Là, ils se retrouvèrent par la suite enfermés dans le ghetto où ils continuèrent à peindre des reproductions d’œuvres de maîtres anciens au sein d’un groupe d’artistes pour le compte d’un certain Oskar Steffens. A la liquidation du ghetto, ils furent déportés vers le camp de concentration de Stutthof (sur la mer Baltique non loin de Gdańsk) puis vers le camp de Flossenburg.
Ils furent tués par les gardes du camp le jour qui précéda la fin de la guerre.
En 1948, certains de leurs tableaux furent exposés lors d’une manifestation qui se tint à Varsovie en 1948 sur le thème des œuvres des artistes juifs martyrs de l’occupation allemande de 1939-1945.
Nombre de leurs tableaux sont visibles dans plusieurs musées polonais ainsi qu’à l’institut historique juif de Varsovie, beaucoup d’autres appartiennent à des collections privées. Une grande partie des œuvres a été réalisée conjointement par les deux frères.
Leur jeune frère Hirsh, dessinateur et sculpteur a émigré en Argentine en 1926.
Le tableau Widok na Kazimierz nad Wisłą (paysage de Kazimierz sur la Vistule) a été peint par Menasze Seidenbeutel et se trouve à l'institut historique juif de Varsovie
Le tableau Widok na Kazimierz nad Wisłą (paysage de Kazimierz sur la Vistule) a été peint par Menasze Seidenbeutel et se trouve à l’institut historique juif de Varsovie (Cliquer pour agrandir)

Site d’extermination de Ponary en Lituanie

Le site d’extermination de Paneriai (Ponary) est situé dans la banlieue sud de Vilnius (Lituanie).

Une des fosses communes. L'échelle en bois visible sur la photo, utilisée lors de la sonderaktion pour extraire les corps, est une réplique réalisée en 2004
Une des fosses communes. L’échelle en bois visible sur la photo, utilisée lors de la sonderaktion pour extraire les corps, est une réplique réalisée en 2004 (Cliquer pour agrandir)

70 000 juifs, 20 000 polonais, principalement originaires de Vilnius, et 8000 prisonniers de guerre russes ont été tués dans plusieurs fosses communes entre juillet 1941 et août 1944 par les Einsatzgruppen, puis par d’autres unités allemandes et des unités de volontaires lituaniens.
Devant l’avancée russe, en 1944, des prisonniers du camp de Stuffhof (Poméranie) furent envoyés à Paneriai pour déterrer les cadavres et les brûler, dans le cadre de la Sonderaktion 1005 initiée en mai 1942 et visant à effacer les traces des atrocités nazies en Pologne occupée (Cette partie de la Lituanie étant sous territoire Polonais avant la guerre).
Seulement 5% des juifs de Lituanie ont survécu à la guerre, c’est le taux le plus bas dans toute l’Europe.

Le premier convoi historique pour Auschwitz

Le début d’une longue liste

Les prisonniers du premier convoi historique de déportés vers Auschwitz
Les prisonniers du premier convoi historique de déportés vers Auschwitz (Cliquer pour agrandir)

C’est le 14 juin 1940 que s’est déroulée la première déportation vers le camp d’Auschwitz.
Ce premier convoi historique de déportés est parti de la ville de Tarnów, située à l’est de Cracovie. Les prisonniers ont été dirigés vers ce qui allait devenir Auschwitz I, puisque à cette date le camp de Birkenau (Auschwitz II) n’existait pas encore.
Les tout premiers prisonniers du camp d’Auschwitz (numéros 31 à 758) étaient des prisonniers de droits commun en provenance d’Allemagne qui allaient servir de Kapo.
Le convoi était composé de 728 prisonniers dont 708 polonais non juifs. 298 survivront à la guerre, 272 mourront et le destin des 158 derniers restera inconnu.

Ici la liste complète des déportés du premiers convoi avec la présentation des premier (matricule 1) et dernier (matricule 758) prisonniers ainsi que le dernier déporté (matricule 118) disparu en 2019.

L’annuaire téléphonique de Varsovie d’avant guerre

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Annuaire des abonnés du téléphone de Varsovie pour la période 1937-1938
Annuaire des abonnés du téléphone de Varsovie pour la période 1938-1939

Mieczysław Jędruszczak, gardien de l’histoire

Le combattant pour la mémoire

Mieczysław Jędruszczak devant le mur du ghetto
Mieczysław Jędruszczak devant le mur du ghetto – Photo Krzysztof Bielawski (Cliquer pour agrandir)

Si aujourd’hui vous pouvez découvrir les 2 dernières sections du mur du ghetto à Varsovie, c’est grâce à un polonais, monsieur Mieczysław Jędruszczak qui vient de s’éteindre avant l’âge de 95 ans.
Engagé dans la résistance polonaise durant la guerre, il fut ensuite interné dans un camp soviétique (tel fut le sort de très nombreux résistants polonais anti-communistes). Après la guerre, il s’est intéressé au sort des soldats juifs qui furent déportés durant l’hiver 1940 depuis Lublin jusqu’à Biała Podlaska et à la marche qu’ils durent endurer durant laquelle de nombreux moururent d’épuisement ou furent exécutés. Il refit le même chemin 30 ans plus tard à la recherche de témoignages qu’il décrivit dans un article.
Son emblématique combat contre la destruction des derniers vestiges du mur du ghetto de la rue Sienna intervint dans les années 1970. Depuis ces 2 sections de murs ont été classées et protégées, et sont devenues le symbole même de la tragédie du ghetto de Varsovie, l’un des ultimes vestiges pour ne pas dire le dernier.
Découvrir le mur du ghetto de la rue Sienna.

Immeuble Michał Bergson dans le quartier de Praga

Le bâtiment Michał Bergson, ancien centre de la communauté juive du quartier de Praga
Le bâtiment Michał Bergson, ancien centre de la communauté juive du quartier de Praga (Cliquer pour agrandir)

Henri (Henryk) Bergson, le philosophe, était l’arrière petit-fils de Szhmuel Jakubowicz Sonnerberg dit Shmul Zbytkower qui avait également fait édifier une synagogue en bois dans le quartier de Praga au XVIIIème siècle. La lignée Bergson est originaire de Varsovie.
Cette synagogue a été détruite durant l’insurrection de novembre 1836 et a été édifié par la suite le grand bâtiment de la communauté juive de Praga, appelé Michał Bergson (du nom du père du philosophe) qui est aujourd’hui visible et qui abrite d’autres activités.

Sur la photo l’immeuble Bergson (rue Jagiellońska). Le petit jardin pour enfants sur la droite a été construit là où se trouvait la synagogue de Praga qui a été démolie après la guerre.

Warszawa 1935, Wola

Deuxième volet d’une reconstitution historique

Warszawa 1935 - Wola
Warszawa 1935 – Wola. Source Studio Newborn (Cliquer pour agrandir)

La même vue, aujourd'hui
La même vue, aujourd’hui (Cliquer pour agrandir)

Sortie du second volet du film de reconstitution historique en images de synthèse de la ville de Varsovie : Warszawa 1935 – Quartier de Wola, quartier ouvrier, industriel et populaire de la Varsovie d’avant-guerre.
Comme le premier volet, une superbe réalisation qui n’a rien à envier aux plus grands studios d’animation.
Réalisation Studio Newborn

Reconstitution du quartier de Wola

Trailer du premier volet Warszawa 1935 avec la grande synagogue de Varsovie à la trentième seconde.