Un bon juif est un juif mort…

Antisémitisme sur Twitter

Dimanche 14 octobre 2012, les discussions vont bon train sur Twitter.
Voici donc un petit florilège de doux messages (avec les fautes de français) qui circulent sur le Web en France:
– Un bon juif est un juif mort
– Un bon juif ne travaille pas a Gaz de France
– Un bon juif, c’est dur à cuire lol
– Un Bon Juif va se doucher gentiment et naïvement
– Un bon juif on le fait cuire à la place du pain au chocolat
– Un Bon Juif va toujours tendre sa joux pour qu’on le frappe et qu’il pose plainte
– Un Bon Juif est un juif qui sent le cramer
(source Huffington Post)

A good jew is a dead jew...
A good jew is a dead jew...
Rappelons que pour la seule période du 19 mars au 30 avril 2012, le SPCJ a recensé 148 actes antisémites en France, c’est à dire un mois après les événements de Toulouse et Montauban.

La tuerie de Toulouse, rappel des faits

Le 11 mars 2012, le militaire parachutiste Imad Ibn Ziaten, 30 ans, est abattu par Mohamed Merah à Toulouse. Le jeudi 15 mars suivant, 2 autres militaires, également parachutistes, Aben Chennouf, 25 ans et Mohamed Legouad, 24 ans sont tués. Un troisième soldat, Loïc Liber est quant à lui grièvement blessé. Le lundi 19 mars, devant l’école juive Ozar-Hatorah de Toulouse, Mohamed Merah exécute Jonathan Sandler, 30 ans, ses deux fils Arieh, 5 ans et Gabriel, 3 ans. Dans la cour de l’école, il rattrape par les cheveux la petite Myriam Monsonego, 8 ans, et l’exécute d’une balle en pleine tête, puis blesse un adolescent de 17 ans.
Après diverses tentatives, les policiers du RAID abattent Mohamed Merah à Toulouse, dans son appartement où il s’était retranché.

Recrudescence des actes antisémites

Depuis cette tragédie, on assiste curieusement à une recrudescence des actes envers la communauté juive en France. Si de nombreux actes s’appuient sur la situation au proche-orient avec le conflit israélo-palestinien ou d’autres conflits inter communautaires, on s’inquiète également d’une montée de l’antisémitisme dans certaines minorités de la population française de confession musulmane ou dans d’autres parties de la population.

Pour l’année 2011, le SPCJ a recensé 129 actes (Homicide ou tentative, violence, attentat ou tentative, drégradation et vandalisme) et 260 menaces (propos, gestes menaçants, démonstrations injurieuses, tracts et courriers, inscriptions), soit un total de 389 actes. Depuis des années, ce chiffre ne descend jamais en dessous de 300, à savoir en moyenne un acte antisémite quotidien en France.

(source SPCJ)

Article : Valls s’inquiète d’un « antisémitisme né dans nos banlieues »

Un livre du souvenir

Chercher une mémoire en Pologne

Un livre du souvenir par Françoise Milewski
« Chercher une mémoire en Pologne m’a fait prendre conscience d’une ambivalence. Si la mémoire des juifs n’est plus à l’est mais à l’ouest, la mémoire juive est en partie à l’est. Que la mémoire soit dispersée est une banalité. Qu’elle passe aussi par la Pologne, même si le monde juif y fit englouti, fut pour moi une perception nouvelle. J’avais longtemps pensé, par principe, qu’il n’y avait rien à trouver, donc à chercher, du côté du monde englouti. C’était à tort. Seuls ceux qui ont décidé qu’il n’y avait rien à voir ne verront effectivement rien. »

Françoise Milewski – Un livre du souvenir

Un livre du souvenir

A la recherche d’une famille juive décimée en Pologne

par Françoise Milewski aux Editions La Découverte.

A travers ce remarquable ouvrage, Françoise Milewski s’est fixée un double objectif: redonner une identité aux victimes de sa famille qui ont péri durant la Shoah en Pologne et transmettre cette histoire familiale à la troisième génération, celle de ses enfants.
Avec force détails, l’auteur retrace ce long parcours de recherche en Pologne mais aussi dans les archives allemandes, françaises, israéliennes, américaines. Elles nous fait revivre le quotidien de la vie dans les shtetlekh d’avant-guerre où ont vécu les siens.
Un ouvrage récompensé par le Prix Mémoire de la Shoah en 2005.

Durant ses recherches en Pologne, en 2006, Françoise Milewski a retrouvé la tombe de son grand-père Yenkel Ryfman qui gisait dans le cimetière juif de Otwock (voir la page de la Présentation du cimetière juif de Otwock).

Commander le livre Un livre du souvenir (édition 2009).

« Chercher une mémoire en Pologne m’a fait prendre conscience d’une ambivalence. Si la mémoire des juifs n’est plus à l’est mais à l’ouest, la mémoire juive est en partie à l’est. Que la mémoire soit dispersée est une banalité. Qu’elle passe aussi par la Pologne, même si le monde juif y fit englouti, fut pour moi une perception nouvelle. J’avais longtemps pensé, par principe, qu’il n’y avait rien à trouver, donc à chercher, du côté du monde englouti. C’était à tort. Seuls ceux qui ont décidé qu’il n’y avait rien à voir ne verront effectivement rien. »