Chronique d’une communauté disparue |
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Il semble que les juifs étaient déjà présents avant même la création de la ville de Tomaszów Lubelski en 1621. En effet, elle fut établie sur le site des villages de Jelitów et de Rogoźno et les juifs étaient déjà présents là dès la fin du XVIème siècle. A cette période, c’est à dire vers 1595, existaient déjà un cimetière, une synagogue en bois et les juifs possédaient des maisons…
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La fresque murale de Rzeszów
La vieille ville et le quartier juif
Ci-dessus un extrait de la fresque murale photographiée sur le mur d’un immeuble à Rzeszów en région de Basses-Carpathes.
Visibles au premier plan la vieille ville avec sa place du marché (Rynek) et sa mairie (Ratusz). Au second plan en haut à gauche, le quartier juif avec ses deux synagogues et le vieux cimetière juif aujourd’hui disparu.

© www.shabbat-goy.com
La synagogue et le cimetière juif de Turek
>La première présence de juifs à Turek remonte à une période intermédiaire dans l’établissement des juifs dans les villes de Pologne puisque 16 familles étaient recensées en 1821, cependant leur arrivée remonte à la fin du XVIIIème siècle, vers 1798.
A cette époque, les juifs étaient inhumés dans la commune voisine de Dobra….
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» Le cimetière juif de Turek. ..
La synagogue et le cimetière juif de Koło
Polonais, donc antisémite
Histoire d’une perception trouble
Quelques années en arrière, j’étais de passage à Paris dans le secteur de la Gare du Nord. Ou de la Gare de l’Est, je ne me souviens plus précisément. Toujours est-il que ce dont je me souviens est resté gravé dans ma mémoire. Cela pourra paraître insignifiant pour les uns ou anecdotique pour les autres. Pour moi c’est une chose qui m’a perturbé.
Donc de passage dans l’une de ces deux gares, je tombais tout à fait par hasard sur une exposition présentée dans le hall d’entrée dont le thème était la Shoah et la SNCF. Moi qui suis toujours au fait des informations en provenance de France, je savais qu’à cette période avait éclaté une polémique sur le rôle de la SNCF durant la guerre et l’utilisation du matériel roulant à des fins de déportations sur fond de guerre commerciale pour un marché de trains à grande vitesse aux Etats-Unis.
Je m’approchais des panneaux de cette exposition et je commençais à lire les textes agrémentés de photos qui rappelaient des lieux visités ici en Pologne.
L’une des dames qui apparemment assistait les visiteurs s’approcha de moi et commença à me présenter la déportation depuis la France, les camps en Pologne, les grandes lignes de cette période douloureuse. J’acquiesçais et je lui précisais alors que j’habitais en Pologne et que je connaissais bien ces événements et les endroits qu’elle me présentait.
Dès cet instant la dame arrêta de parler, me regarda, me tourna le dos et repartit vers la table où se trouvaient quelques-unes de ses collègues de l’exposition.
La politesse aurait voulu dans ce cas qu’elle comprenne mon intérêt pour le sujet et qu’elle me laisse poursuivre ma lecture ou qu’une discussion s’engage, ou les deux. Mais je réalisa tout d’un coup que sa réaction avait été tout autre.
J’étais devenu la figure maudite du polonais antisémite, moi à la fois fils de Gascon et Minot du Sud, aussi polonais antisémite qu’un esquimau du Ku Klux Klan…
Evidemment je ne peux pas généraliser cette perception et je peux comprendre ces ressentiments de la part de familles meurtries au plus profond d’elles-mêmes, à l’égard de tout ce qui peut toucher de près ou de loin à la Pologne. Cependant cette réaction me laissa quand même un goût amer.
Il y a plusieurs mois, une enquête réalisée à Varsovie auprès de jeunes lycéens laissait apparaître que 40% d’entre-eux avaient une opinion négative des juifs. Pas antisémite, mais une mauvaise appréciation.
Si les conséquences du conflit israélo-palestinien provoquent des réactions très vives en France, ces événements ne sont pas non plus ignorés auprès de jeunes en Pologne même si c’est à une tout autre échelle, mais il me semble que c’est surtout cette condamnation en héritage, cet antisémitisme quasi héréditaire que l’on fait porter sur cette troisième génération d’après guerre, une génération nettement plus sensibilisée sur ce sujet que leurs aînés, pour ne pas dire impliquée pour certains, qui braque et met sur la défensive une partie d’entre-eux.
Et de mon point de vue, les «voyages holocauste» en Pologne organisés par les autorités israéliennes pour leurs jeunes avec les consignes strictes d’évitement et de tous contacts avec les populations locales y compris dans la capitale et des déplacements strictement encadrés par la sécurité israélienne et polonaise, hormis des rencontres ponctuelles programmées, ajoute à cette méfiance, incompréhension et échanges entre nouvelles générations.
Pour le reste, je ne rentrerai pas dans le débat à la fois riche et complexe des rapports entre juifs et polonais (du moins pas aujourd’hui), moi perçu comme pro-polonais en France ou pro-juif en Pologne, mais simplement fils de Gascon et Minot du Sud…
Quand l’architecture se rappelle l’histoire
L’immeuble 2 de la rue Muranowska

© www.shabbat-goy.com – Narodowe Archiwum Cygrowe
A l’origine, l’immeuble du 2 de la rue Muranowska avait été construit en 1937-1938 d’après les plans de l’architecte Konstanty Srokowski. Il était situé à l’angle de la rue Muranowska et de la rue Przebieg.
Son propriétaire était un certain Chaim Rozen.
Ce bâtiment était situé à proximité de la place Muranowski qui se trouvait au nord du quartier juif de Muranów, à l’extrémité de la rue Nalewki.
Durant la guerre, l’immeuble fut intégré dans le périmètre du grand ghetto en novembre 1940 et en fut exclu en mars 1942 lors du redécoupage du ghetto. Les immeubles numéros pairs de la rue Muranowska situés en face restèrent intégrés au ghetto jusqu’au soulèvement de 1943.
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Le mur du ghetto (voir diaporama ci-dessous) sépara la rue Muranowska en deux durant un an (1942-1943).

© www.werttrew.fora.pl
A la fin de l’insurrection du ghetto en mai 1943, l’immeuble Muranowska 2 était encore debout. C’est durant l’insurrection de Varsovie de 1944 que la partie ouest donnant sur la rue Przebieg fut endommagée. L’immeuble fut restauré après la guerre. Tous les autres bâtiments de cette section de quartier en ruine furent par contre démolis.
L’immeuble Muranowska 2 a été lui démoli au début des années 1970. L’hôtel Ibis visible aujourd’hui a été construit en 2001 pour le compte du Groupe Accor par la société ART GROUP Sp. z o.o.

Afin de conserver la mémoire des pertes irrémédiables qui ont englouti bâtiments et monuments durant la guerre, plusieurs immeubles de la capitale ont été reconstruits selon des architectures contemporaines mais tout en conservant leurs lignes d’antan, comme cela a été par exemple
le cas avec l’immeuble de bureaux édifié sur les ruines de l’ancienne banque de Pologne.
Autres liens avoisinants:
La rue Przebieg.
Topologie du secteur nord-est du ghetto de Varsovie.
La synagogue et le cimetière juif de Dąbie nad Nerem
| La présence de juifs à Dąbie n’est pas très ancienne et remonte à la fin du XVIIIème siècle. La communauté s’agrandit durant le XIXème siècle avec le développement de l’activité économique autour de brasseries, de distilleries, de moulins et de fabriques. De nombreux juifs faisaient du commerce en s’approvisionnant auprès des paysans de céréales, de fruits et de produits agricoles qui étaient revendus à Łódź, à Koło et à Kalisz » La synagogue de Dąbie… » Le cimetière juif de Dąbie… |
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